Chroniques·Non classé

The origin of violence

The origin

Auteure : Marie HJ

Autoédité

Résumé :

Il s’appelle Archer.
Son histoire ? Celle d’un adolescent qui s’est trompé de route. D’un homme en proie à une colère sournoise qui s’insinue dans ses veines, dirige ses actes, viole son âme.
Il l’a toujours sentie, ronflante et féroce, tapie en son cœur, attendant son heure.
Puis un seul geste a suffi pour réveiller la rage, libérer la violence, et l’embarquer inéluctablement sur un chemin tortueux, vers un horizon sombre et dangereux.
Au cœur de son chaos, il n’avait pas prévu ce face à face. Un regard de Jade. Une pulsion indésirable. Une passion illogique et interdite. Deux battements de cils. Un rapide puis un lent. Une esquisse du passé, un soubresaut de douleur, un spectre aux traits différents, mais se jouant tout autant de lui.
Deux battements de cils. Une cohabitation imposée. Une promesse à laquelle il refuse de croire.
Est-il trop tard ? A-t-il réellement accepté que l’origine de sa violence dessine son destin ?
Existe-t-il une issue à cette souffrance brutale et irrésistible dans laquelle il s’est laissé sombrer ?

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur la nouvelle romance de Marie HJ. Je l’attendais avec impatience avec tous les teasing que Marie a fait sur les réseaux depuis le début de l’année. Mais j’avais aussi un peu peur de souffrir j’avoue vu tous les retours. Je remercie Marie pour l’envoi de son roman.

« À partir de maintenant, chaque jour que je vivrai sera un jour de trop. Un jour qui ne servira qu’à me punir davantage. En réalité, plus les minutes passent, et plus je prie pour vivre vieux et à détester chaque minute d’ici là. Mon existence tout entière ne suffira jamais à effacer l’horreur que j’ai engendrée. »

Archer a 21 ans et a grandi à Jonesboro avec sa mère, dans un quartier tranquille. La violence coule dans les gènes d’Archer depuis toujours. Son père est en prison à cause de celle-ci. Et il y a cinq ans, un drame a anéanti Archer et l’a conduit vers cette violence. Archer s’est égaré en chemin. L’ancien lui est mort. Sa vie est un enfer. Il est parti vivre avec son oncle à Little Rock. Pour lui, chaque jour vécu est sa punition. Archer tient le salon de tatouages Origin’s depuis trois ans. Il fait parti du clan Origin’s aux pratiques souvent atroces.

« La haine, que je rencontre pour la première fois réellement, me paraît si étrange. Aussi nauséabonde que stimulante. Douloureuse aussi, et satisfaisante. Une autre forme de paix que je ne soupçonnais même pas. La paix sale et froide. Désagréable et fulgurante. »

« Je ne sais plus. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus celui qui sommeille en moi. Je ne sais plus ce que je dois faire. Plus rien. »

Rafaël a 20 ans et vit à Memphis avec son cousin Angel. Il a grandi dans une famille aimante, équilibrée et aisée. Rafaël est étudiant en droit. Il dirige également l’association « Protect’all » qui vient en aide aux plus démunis. Rafael a du mal avec le système pénitentiaire pas toujours juste. Rafaël est gay et l’assume.

« Je reste ce petit homme qui bégaie, qui bafouille et qui se dissimule derrière sa honte en espérant qu’on lui pardonne d’être né comme ça. »

Si Rafael mène une vie tranquille, il aime les bad boys. Les hommes de son milieu ne l’ont jamais intéressé. Rafael en a marre de se tenir à carreau pour les ambitions de son père qui souhaite devenir procureur général. C’est dans une boite des bas quartiers à la réputation effroyable, appelé l’Enfer, qu’il va rencontrer Archer. Malheureusement, les choses vont mal tourner. Rafael réveille les souvenirs d’Archer. Son regard va le faire vriller. Rafael se retrouve en convalescence pour quatre semaines. La peine d’Archer ? Être au service de Rafael jusqu’à sa guérison. Pour Rafael, avoir sa revanche et se confronter à Archer est vitale pour passer à autre chose. Peu importe à quel point accueillir Archer chez lui est dangereux.

« Il m’attire parce qu’il me dégoûte. Ou il me dégoûte parce qu’il m’attire. Je n’arrive même plus à définir ce qu’il m’inspire. »

« Je me suis moi-même enfermé dans un piège dont je ne connais pas le mécanisme. Ou peut-être que je le connais trop bien, justement. Que j’en connais aussi l’issue. »

« Si les yeux sont réellement le miroir de l’âme, la sienne semble incandescente, sauvage et indomptable. Sur le point de sombrer à tout moment. »

« Je ne supporte plus ce poids que je trimbale sur mes épaules sans jamais aucune trêve. »

Cette situation est loin de plaire à Archer. Mais il n’a pas le choix. A la moindre incartade, c’est la prison et la police pourrait remonter jusqu’à Origin’s. La mission s’annonce interminable pour Archer. Être enfermé dans cet appartement est pire que la prison pour lui. Il ne supporte pas Rafael. Rafael a besoin de comprendre les agissements d’Archer, de savoir qui il est vraiment. Pour cela, il va défier Archer, le pousser dans ses retranchements. Malgré les menaces d’Archer, il ne lâchera rien. Rafael sait qu’il serait plus raisonnable de mettre fin à ce deal, mais il en est incapable. Il voit une certaine fragilité en Archer et a envie de le sauver, malgré ses actes et ses propos immondes.

« Sans prévenir, il attrape ma nuque et pose ses lèvres sur les miennes. Comme un volcan en pleine éruption, il répand son magma incandescent sur mes sens et m’enflamme sans préavis. »

« Je déteste ce mec, pour tout ce qu’il représente, et bien plus. Et j’ai envie de lui comme jamais. »

« Je voulais me réparer, je me déchire encore davantage. Parce que ce type, là, dehors, n’a rien d’un sauveur. C’est justement tout le contraire. »

« Un baiser. Juste un baiser du cœur pour soulager mon âme. »

Pour Archer, il n’y a aucun retour en arrière possible, aucun espoir de rédemption. Il ne peut et ne veut pas être sauvé. Rafael l’exaspère et le rend dingue en envahissant son espace vital, en lui tenant tête. Face à lui, il est difficile de faire semblant. Il remet en cause ses convictions et apporte des réponses aux questions qui le hantent depuis des années. Ses bases vacillent loin de son univers habituel. Rafael ne sait jamais à quoi s’attendre avec Archer. L’apprivoiser est compliqué. Il l’agace autant qu’il l’attire. Et le pire, c’est quand les sentiments s’en mêlent. Sauf qu’Archer est insaisissable. Il ne connait que la haine et la violence. Alors jusqu’où les mènera cette cohabitation forcée ? Archer réussira-t-il à se tenir à carreau ? Est-il vraiment trop tard pour lui ? Rafael sera-t-il capable de pardonner le pire ?

« J’en ai besoin. Besoin de lui. De son pardon. De son absolution. S’il me refuse ça, s’il me repousse, alors j’en crèverai. »

« Parce que tout ça, je ne le mérite tellement pas. Mais je plane. Je voltige entre les mirages et la réalité, profitant de cette pause qui me déchire, me gavant de cette accalmie qui me terrasse. M’imaginant qu’un jour, je fus cet homme, ce gamin qui pouvait embrasser sans honte ni gène. »

« Je sais que je suis incapable de rompre ce deal. Parce que, comme un roman que l’on ouvre et qui nous capture l’esprit, j’ai envie de connaître la fin. Envie de savoir ce qui se cache derrière ce masque glacial et impassible qu’il porte la plupart du temps. »

J’ai eu un coup de coeur pour cette histoire bouleversante, percutante et intense. J’ai ressenti tellement d’émotions au cours de ma lecture : tristesse, colère, peur, dégoût, joie. J’ai eu le coeur brisé et un peu détesté l’auteure dès les premières pages. J’ai eu si mal pour Archer. L’univers est particulièrement sombre. L’auteure aborde des sujets sensibles avec beaucoup de justesse : violence, racisme, inceste, homophobie. On sent qu’elle maitrise ses sujets, qu’elle s’est documentée. Marie a réussi à me transporter dans cette romance toute suite. Et j’ai eu du mal à en ressortir malgré certaines scènes parfois dures à lire. La plume de Marie est toujours aussi captivante. J’ai dévoré ce roman si bien construit.

« Je dépose tout sur ses lèvres et le laisse décider de ce qu’il doit en faire. Il est ma dernière option. Mon unique salut. »

« Tu m’as dit que tu voulais que je te voie. Que je te respecte. Mais tu te plantais. Tu n’as pas besoin de briller dans mon regard. Tu te débrouilles tellement bien tout seul. Je ne pourrais jamais te détester… »

« Un jour, je lui ai montré comment aimer. Il m’apprend tous les jours comment nous adorer. »

La psychologie des personnages est bien travaillée. Archer est un personnage singulier. Jamais je n’avais encore « croisé » un personnage comme lui au cours de mes lectures. Ses actes m’ont parfois fait froid dans le dos, mais je n’ai pas réussi à le détester. Il n’en est pas arrivé à de tels actes par hasard. Archer est terriblement tourmenté par son passé. C’est un homme impulsif et sauvage, rempli de démons. Sa détresse m’a touchée. Face à lui, il y a son opposé : Rafaël. C’est un homme protecteur, persévérant, généreux et bienveillant. Il aime faire le bien autour de lui. Entre Archer et Rafaël, c’est intense et plein de tensions.

« Pourquoi ? C’est si douloureux que ça, Archer Connors, de sourire parfois et de s’autoriser un peu de bonheur ? Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps n’as-tu pas respiré, vraiment ? Et tes seules inspirations, tu les trouves où ? Dans les coups ? Dans la violence ? Tu sais que ce n’est pas vivable ? Que tu te tues toi-même à chaque fois que tu heurtes quelqu’un ? »

« Pourquoi est-il aussi noir qu’il semble l’être ? Pourquoi ne peut-il pas rester dans le pardonnable ? Pourquoi suis-je incapable de voir la réalité telle qu’elle est ? Mais la réalité est-elle réellement ce qu’elle suppose être ? »

Les personnages secondaires sont importants. La mère d’Archer m’a beaucoup touchée. Elle est si aimante et démunie face aux actes de son fils. Entre drame, culpabilité, questionnements, affrontements et vengeance, cette romance va vous chambouler. Merci Marie d’être sortie de ta zone de confort et de m’avoir sorti de la mienne. C’était douloureux et déstabilisant. Je n’en suis pas ressortie indemne mais je ne regrette pas ma lecture. Je vous recommande grandement cette histoire dérangeante, révoltante et hors du commun qui va vous faire ressentir des émotions contradictoires. Attention, certains faits peuvent heurter votre sensibilité.

« J’ai envie de le retenir, envie qu’il quitte cette pièce. Envie de l’aimer, de le haïr. De me jeter à ses genoux comme de le frapper. Il me brise et écrase les morceaux répandus à nos pieds. Après m’avoir frappé, maltraité, caressé, il m’anéantit. »

« Rafael est devenu ma faiblesse au moment où j’ai posé les yeux sur lui. »

« Je l’aime au point d’en souffrir. J’en souffre au point de l’aimer. »

Note : 5/5

Quelques autres citations :

« Je crois que je suis en train d’imploser. Me perdre dans cette rage qui monte graduellement en moi, qui me submerge et que je n’arrive plus à contrôler. J’ai besoin de frapper, de démolir, de faire mal, parce que ce mal, j’en suis pétri. Je le ressens depuis si longtemps qu’il est ma seule manière de vivre. De respirer. De ne pas m’écrouler. »

« Je sais confronter la violence et j’y résiste sans problème, mais la tendresse ? Je ne maîtrise pas cet ennemi, je ne connais aucune arme pour la repousser. Novice et impuissant, je lutte inutilement et perds la partie. Il m’a atteint, je suis venu chercher sa propre victoire. Ça me rend dingue de le constater, mais la guerre interne qui rugit dans mon cerveau me le confirme. Je viens de craquer, de m’enfoncer dans une douceur profonde et diffuse qui me ravage littéralement. Le pire de tout, je ne sais pas si c’est bien, si c’est mal. Je ressens cet instant comme une nouvelle forme de torture sournoise que je n’ai pas envie de rejeter. »

           

« Archer ne passera jamais. Cet homme marque à jamais le sol qu’il foule, le cerveau qu’il piétine. Il a totalement broyé le mien et tant pis si je fais n’importe quoi. L’avoir là, entre mes mains, contre moi, sentir son souffle sur ma peau, ses bras m’enlaçant fermement, donne un sens à mes rêves démentiels et improbables. Certains attendent désespérément de leurs espoirs qu’ils deviennent réalité. Je préfère faire des miens ma normalité. Juste pour l’aimer tout de suite et l’autoriser dès maintenant à me détester. »


Elsa

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