Chroniques·Non classé

Just pretend

Auteure : Ellie Jade

Editions : Addictives

Résumé :

Quand les mensonges deviennent la seule voie vers la liberté…

Née dans une famille bourgeoise où les traditions prédominent, Constance doit sans cesse répondre à la même question : pourquoi n’a-t-elle toujours pas trouvé un bon parti ? Un soir, elle craque et annonce à ses proches ce mensonge éhonté : elle sort avec l’homme parfait. Désormais, il ne lui reste plus qu’à le rencontrer… et vite ! En apparence, Bauer coche toutes les cases pour jouer le faux fiancé de Constance au pied levé. En réalité, il est très loin de ce que les parents de la jeune femme attendent du gendre idéal. Il est taciturne, marqué par les tourments, et la carrière qu’il tente de laisser derrière lui les ferait rougir jusqu’aux oreilles. Mais l’acting est une seconde nature pour Bauer, et il est bien décidé à jouer son rôle jusqu’au bout. Constance et Bauer devront affronter les conventions, leurs démons et toutes les nouvelles émotions qui les tourmentent…

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur la nouvelle romance d’Ellie Jade avec la trope que j’adore : celle des faux fiancés. Je remercie les éditions addictives pour l’envoi de ce roman.

« Je vis un cauchemar interminable, un labyrinthe de problèmes sans solution évidente. »

Bauer a 30 ans et a grandi à Paris avec ses parents ainsi que son frère Colin et sa sœur Kirsten. S’il est proche de ces deux derniers, ses relations avec ses parents sont complexes. Bauer est issu d’une famille aisée. Ses parents ont toujours voulu contrôler sa vie, son avenir. Mais Bauer a fait ses propres choix. Il est parti faire le tour du monde il y a dix ans, fuyant les désirs de grandes écoles de ses parents, leur pression.

« Nos personnalités fortes peuvent parfois créer des étincelles, mais il y a aussi des moments où nos expériences semblent se refléter l’une dans l’autre. Cela crée une connexion étrange, une sorte de compréhension mutuelle. »

Constance a 26 ans et vit à Paris depuis toujours. Ses relations avec sa famille sont compliquées aussi. Constance est l’extraterrestre de la famille. Elle est célibataire tandis que sa sœur et son frère sont mariés depuis des années. Constance est docteur en pharmacie. Elle adore son métier.

« Parce que lui, un mec que je connais depuis si peu de temps, arrive à modifier mon regard sur moi-même : je me sens spéciale, je n’ai pas l’impression d’être trop ou justement pas assez. »

Constance a toujours souffert d’être comparée à sa sœur et a du mal à trouver sa place dans sa famille. N’en pouvant plus des reproches de sa sœur et de la pression familiale, pour être enfin en paix, Constance va craquer et balancer qu’elle a un copain. Constance n’a jamais présenté personne à sa famille. Toutes ses relations ont fini en désastre lui laissant de profondes blessures.  Constance se retrouve prise au piège de sa propre déclaration. Là voilà forcée de se trouver un copain pour le repas de Noël familial. C’est son meilleur ami Jean-Phi qui va lui trouver la personne idéale.

« Bauer me lance une œillade bienveillante. Parfois, la simple présence et l’échange de regards sont suffisants pour communiquer ce qui ne peut être exprimé avec des mots. »

« Si je pensais que mes histoires passées étaient dures, celle-ci l’est cent fois plus. Elle me consume, me broie. Elle me fait ressentir tellement de choses que je me perds. »

Bauer est de retour à Paris après dix ans d’absence. Le voyage qu’il a entrepris il y a dix ans ne s’est pas passé comme prévu. Bauer a commis une erreur de jeunesse qui le poursuit encore aujourd’hui. Bauer ne cherche pas l’amour. Il aime son indépendance. Sa priorité, c’est de faire prospérer son affaire et de mettre sa vie en ordre. Il a hérité d’un bar en plein cœur de Paris de la part de sa grand-mère il y a peu. Mais dans deux mois aura lieu le mariage de sa petite sœur. Et ses parents et sa sœur aimerait le voir accompagné. Si Bauer se fiche de décevoir ses parents, il ne peut rien refuser à sa sœur. C’est son frère qui va lui présenter Constance. Sauf que tous les deux se sont déjà rencontrés quelques jours plus tôt et c’était assez tendu. Constance va vite déchanter en voyant Bauer. Mais Bauer est sa seule option pour clouer le bec de sa mère et sa sœur.

« Constance fait battre mon cœur un peu plus vite que la normale. Je m’aperçois qu’on se ressemble plus que je ne le pensais au départ. »

« Pourquoi j’ai la sensation que nos fêlures sont toujours similaires ? Pourquoi ai-je envie de me blottir contre lui pour lui conter mes états d’âme ? »

« Je me sens belle à travers ses prunelles. Audacieuse, unique. Il me donne envie d’assumer pleinement ce que je suis et ce que je veux être. Il me donne la force de le faire, de m’accomplir, de m’accepter. »

Les voilà partis pour jouer aux faux compagnons pendant quatre mois avec une règle : pas de sexe. Pour être crédible devant leurs familles, Constance et Bauer vont être amenés à passer du temps ensemble et vont vite découvrir qu’ils se ressemblent sur beaucoup de points. Ils ont souffert tous les deux des attentes élevées de leur famille notamment. Et ce contrat qui s’avérait simple sur le papier va s’avérer beaucoup plus compliqué dans la réalité. L’attirance entre eux est si forte. Mais Bauer est dans une situation précaire. La vie qu’il a mené pendant dix ans n’est pas vraiment derrière lui. Constance pourrait finir avec le cœur brisé. Alors réussiront-ils à jouer la comédie ? Comment réagira Constance face au passé de Bauer ? Bauer réussira-t-il à mettre son passé derrière lui ?

« Tu es mon alter ego, Constance. Je ne l’explique pas. On n’a rien fait pour que ça se passe ainsi, je n’ai pas voulu ressentir ce truc. Mais putain, c’est comme ça. »

« Un truc indescriptible me prend aux tripes. Parce que cette femme est différente de toutes celles que j’ai pu connaître dans ma vie. Et que je ne peux plus réfréner ce que je ressens. »

J’ai beaucoup aimé cette histoire touchante, douce et pleine d’humour. J’ai adoré l’intrigue faux couple. La tension monte au fil des pages. J’attendais le moment où ils allaient craquer. Et j’ai été frustrée un moment. Mon cœur s’est aussi serré face aux histoires des personnages. J’ai aimé les sujets évoqués comme l’industrie du X et ses dérives, la pression familiale et sociale et l’importance du pardon. La plume de l’auteure est toujours aussi agréable à lire.

« Je suis tombée amoureuse de lui. Je ne sais pas comment, mais c’est arrivé. »

« Je t’ai attendue toute ma vie. »

« Je t’aime, Cons’. Et je ferai tout pour toi. »

Les personnages sont attachants. Constance est une femme indépendante, bienveillante, altruiste, joviale mais aussi pleine d’insécurités. Elle manque de confiance en elle et a ce besoin d’être rassurée. Bauer va lui donner la force de s’affirmer. Bauer est un homme mystérieux, tourmenté, attentionné, fort, mais aussi vulnérable. Il m’a fait mal au cœur. Je suis tombée sous son charme comme Constance. C’est un homme sur qui on peut compter. J’ai aimé sa résilience. Il a porté un poids si lourd sur ses épaules pendant des années. Entre Constance et Bauer, c’est aussi puissant que tendre. Ils ont fait fondre mon cœur. J’ai éprouvé beaucoup de compassion pour eux. C’est une telle évidence entre eux. Leur complicité est belle. Tellement de choses les réunissent.

« Je n’arrive pas à la quitter du regard. Elle me fait autant rire qu’elle me pousse dans mes retranchements. Elle a le don de m’exciter à longueur de temps, sans même le savoir, me laissant souvent sur ma faim. Une faim agréable, j’entends. Je l’admire dès que mes yeux se posent sur elle. Constance Colmet de Santerre est la source de tous mes fantasmes. »

« Avec Bauer, je sens que je peux enfin être moi-même, sans masque ni artifice. »

Les personnages secondaires sont importants, notamment les familles de Constance et Bauer. J’ai aimé les voir évoluer aussi. Je les quitte tous avec un pincement au cœur. Entre rancœur, danger, non-dits, culpabilité et affrontements, cette romance ne manque pas de rebondissements. Et le suspense est à son comble jusqu’au bout vis-à-vis du passé de Bauer. Je vous recommande grandement cette histoire douce et touchante.

« Avec toi, je suis juste moi. »

« Il est temps que j’apprécie le bonheur d’être à deux plutôt que de sangloter à chaque émotion nouvelle que Bauer me fait ressentir. Parce que j’ai bien l’impression que ce n’est pas près de s’arrêter. Pas de larmoyer toutes les deux secondes, mais de ressentir cette sensation indescriptible qui m’étreint dès qu’il s’agit de lui… Parce que je sais désormais que c’est ça, le bonheur. »

Note : 4,5/5


Elsa

Un commentaire sur “Just pretend

Laisser un commentaire