Chroniques·Non classé

Never kiss a soldier (anciennement Lost soldier)

never kiss a soldier

Auteure : Romy Cole

Editions : Addictives

Sortie papier : 30/06/2022

Résumé :

Ex-militaire, blessé, dangereux : Deacon n’a plus confiance en rien ni personne. Les femmes, c’est comme l’alcool : un moyen de passer le temps et d’oublier pendant quelques heures. Et quand il est obligé de bosser comme bénévole dans un refuge pour pitbulls, il voit rouge. Laver des cages et promener des bestioles, très peu pour lui ! Sauf que Sawyer, sa patronne, refuse de le laisser se défiler. Elle est têtue, lumineuse, aussi grande gueule que lui… Et elle pourrait bien lui redonner goût à la vie.

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur le premier roman d’une nouvelle auteure Addictives. Le résumé m’a toute suite tenté. L’histoire promet d’être forte en émotions. Je remercie Justine des éditions addictives pour l’envoi de ce roman.

« Cette nana, je ne l’attendais pas, je n’en ai jamais voulu. Mais elle était là, partout et nulle part à la fois. Elle était tout ce que j’ignorais chercher, mais rien dont j’avais besoin. Une énigme, difficile et déroutante à la fois, un démon qui me hantait encore plus que mes souvenirs. »

Deacon a 30 ans et est soldat. Il a quitté l’école a à peine 18 ans pour rejoindre la marine, contre l’avis de ses parents. L’armée était toute sa vie jusqu’à il y a encore dix-huit mois. Parmi ces hommes, il avait trouvé une vraie famille et surtout des frères. Malheureusement tout a basculé lors d’une de leurs missions. Deacon a été le seul survivant de son équipe et a vu ses frères mourir sous ses yeux. Il reste profondément marqué par cette attaque. L’absence de ses frères et le regard des autres sont très difficiles à vivre pour lui. Deacon est brisé, surtout mentalement. Les souvenirs le hantent. Pour oublier, il couche avec les premières filles venues.

« Chaque nuit que je passe dans ses bras, j’ai la trouille qu’elle se réveille et qu’elle comprenne que je suis trop brisé pour vivre normalement. Que touché par toutes les merdes qui sont gravées dans ma tête, j’sois trop fissuré pour graviter dans son monde. »

« Parce que sous ses airs d’enfoiré colérique au sérieux penchant pour l’autodestruction, j’aperçois un enfant coincé dans le corps d’un homme, un gosse qu’on a trop souvent abandonné et qui a besoin d’aide pour avancer. »

Sawyer a 25 ans et tient un refuge pour pitbulls abandonnés et battus : Wolf Rain. C’était son rêve. Ce refuge l’a aidé à surmonter des moments difficiles de sa vie. Grâce à celui-ci, elle vient en aide aux militaires revenus au pays ainsi qu’à d’anciens détenus que la vie n’a pas épargnés, en les engageant ou les prenant comme bénévole. Sawyer est très attachée à son refuge. Elle est également maman solo d’une petite fille de 5 ans : Willow. C’est son rayon de soleil. Entre son job et sa fille, sa vie est bien remplie et ne laisse pas vraiment de place pour l’amour. D’autant qu’elle ne fait plus vraiment confiance aux hommes.

« Dès que sa bouche fond sur la mienne, c’est l’apothéose dans ma tête. C’est comme prendre une respiration, après avoir passé une année entière sous l’eau sans respirer. C’est libérateur. C’est grisant. J’ai envie de recommencer encore et encore. »

« Cette nana est une tentation que je refuse d’ignorer. C’est comme une drogue. Un putain de poison enfoncé profondément dans mon palpitant. »

Deacon a besoin d’un travail stable pour se remettre dans le droit chemin et peut-être pouvoir se réengager. Sa psy va lui conseiller de se rendre au refuge de Sawyer. C’est loin de plaire à Deek. Mais il n’a pas vraiment d’autres choix. Dès le premier jour, il va arriver en retard. Et Sawyer va lui faire payer en lui affectant les pires tâches. Elle ne va pas l’épargner et le traiter comme tous les autres employés, pas comme un éclopé.

« Quand il ne joue pas au con, Deacon est facile à aimer. Bien trop facile. Avec son cuir, son encre, son sourire et ses conneries, il fout à mal ma résolution de me tenir éloignée des hommes. Parce que quand il me sourit, je me mets à espérer. A espérer que lui aussi peut m’aimer. »

Entre Deek et Sawyer, l’attirance est fulgurante. Mais Sawyer sait qu’elle ne doit pas craquer. Deek n’est pas un homme pour elle. Il est bien trop instable, a des pensées suicidaires et est rongé par la colère. Deacon pourrait briser son cœur déjà écorché. D’autant qu’elle a également ses problèmes a géré, et notamment son passé qui va refaire surface. Sawyer obsède Deek et met le bordel dans sa tête. Au fil du temps, résister sera impossible. Mais Sawyer arrivera-t-elle à sauver Deacon ? Deek réussira-t-il à ne pas céder à ses démons ? Un avenir est-il vraiment possible entre eux ?

« La fée a débarqué, avec ses bras tatoués et ses promesses, elle a fait chavirer la merde qui se tramait dans mon crâne, pour la remplacer par de l’espoir. »

« J’ai envie qu’elle me regarde comme ça. Comme si j’étais son putain de monde. Comme si pour une fois, je comptais pour quelqu’un. »

J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture bouleversante, douloureuse mais aussi pleine d’espoir. J’ai eu les larmes aux yeux à certains moments. J’ai souffert avec les personnages. Des sujets forts sont traités tout au long de ce roman comme celui du stress post-traumatique, du deuil et la reconstruction. J’ai un profond respect pour ces soldats qui risquent leur vie chaque jour. Cette romance est magnifiquement bien écrite. J’ai eu du mal à la lâcher tant j’étais prise dans l’histoire. J’ai adoré l’ambiance qui règne dans ce refuge. Personne ne se juge. Tout le monde s’entraide.

« Elle est faite pour rire, cette nana. Et si je n’étais pas aussi lâche, je lui avouerais. Je lui avouerais qu’elle est faite pour moi seul. Qu’elle est la putain de lumière qui m’aide à m’y retrouver dans mes ténèbres, la boussole qui m’empêche de me perdre dans mes souvenirs. Celle qui me manquait pour retrouver l’équilibre. Ma putain de rédemption. »

Les personnages sont vraiment attachants. Deacon est un homme tourmenté, bousillé, franc, colérique et solitaire. Il a traversé l’enfer et se sent coupable d’avoir survécu contrairement à ses frères. Deacon a honte de ce qu’il est devenu et se dégoute lui-même. Cet homme est si bon malgré ses imperfections. Être dans sa tête était très difficile par moment. Sa souffrance m’a brisé le cœur. Sawyer sera sa bouffée d’oxygène. Elle va apaiser ses démons, panser ses plaies et lui réapprendre à vivre, à sourire.

« C’est facile de crever Sawyer. Si facile. Une balle, et c’est terminé. Une balle et tu n’existes plus. Terminé. Vivre, ça par contre… c’est tellement plus dur. »

« Je me sens bien. La fée rend tout plus facile. Elle a ce talent étrange pour calmer mes démons et me faire redécouvrir un monde que je croyais perdu à jamais. Un monde où je n’ai pas à me soucier de mes cicatrices, où je n’ai pas besoin de jouer un rôle. »

Sawyer est une femme aussi autoritaire que douce. J’ai adoré le caractère bien trempé qui se cache derrière ce petit bout de femme. C’est une battante. Elle mène tout de front seule sans jamais se plaindre. Au fil des pages, Sawyer va elle aussi vivre des moments difficiles, mais elle va surtout tourner la page de son passé et apprendre à se reposer un peu sur les autres. Willow, sa fille, est adorable et si attendrissante. Impossible de ne pas fondre devant cette petite fille.

« Je suis seule dans le noir, perdue dans une obscurité toujours plus profonde. Trop profonde. Un de ces jours, je vais m’effondrer, sans pouvoir me relever. Dégringoler, en sang et en pleurs. Sans réussir à garder la tête hors de l’eau. »

« Quoi qu’on en dise, et quoi que puissent en penser les autres, c’est avec ce militaire ronchon qui passe sa vie à grogner que j’ai trouvé ma stabilité. Alors si je dois montrer les crocs pour le garder… je ne vais pas hésiter. »

Entre Sawyer et Deacon, c’est doux et puissant. Ils vont devoir affronter de nombreux obstacles et se battre pour leur amour. Ils seront d’un grand soutien l’un pour l’autre. Entre trahison, doutes, culpabilité, rancœur et tensions, cette histoire va vous faire éprouver tout un tas d’émotions et ne manque pas de rebondissements. Je quitte tous les personnages avec un gros pincement au coeur. Je vous recommande grandement cette lecture touchante, dure mais aussi drôle. Une très jolie histoire !

« Je t’aime, la fée, parce que tu m’as réappris à vivre, à respirer sans avoir l’impression de me noyer, tu m’as réappris à aimer la vie, toi, et moi-même. Tu as réussi un putain d’exploit, la fée. J’ai plus envie de crever. J’ai envie de vivre chaque putain de jour du reste de ma vie à tes côtés. À vos côtés. »

« Il a ce pouvoir, Deacon. Je n’ai qu’à prononcer son prénom pour qu’il chasse l’obscurité qui ronge mon cœur. Pour qu’il me refile espoir. Jusqu’ici, j’ai puisé dans sa force pour tenir debout. »

Note : 4,5/5


Elsa

3 commentaires sur “Never kiss a soldier (anciennement Lost soldier)

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