Chroniques·Non classé

(Im)parfait

Auteure : Emma Green

Editions : Addictives

Sortie : 14/03/2018

Résumé :

Juliette chante l’amour tous les soirs dans son piano-bar. Sans trop y croire. Quand la jeune artiste parisienne se retrouve à la rue, elle accepte une drôle de mission : jouer les dames de compagnie pour une grand-mère guindée et mal en point, en lui chantant tous ses airs préférés. Mais une nuit, un inconnu vient s’installer juste sous les toits, au dernier étage de cet hôtel particulier perché sur les hauteurs de Montmartre : un mystérieux brun aux cheveux longs, à la barbe mal taillée, au regard noir et au verbe rare. Entre Juliette, la chanteuse libre et romantique, Suzanne, la vieille dame snob et attachante, et Laszlo, le ténébreux aussi sexy que dangereux, cette colocation forcée s’annonce… compliquée. Et parfaitement imparfaite.

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur le nouveau livre d’Emma Green. Et cette fois, pas de torture. On a le droit à l’histoire intégrale directement. J’avais vraiment hâte de découvrir cette histoire. Je remercie Carole et les éditions addictives pour l’envoi de ce roman.

Juliette a 27 ans. Elle gagne sa vie en chantant dans des bars. Jusqu’à maintenant, elle habitait dans un appartement dont sa mère est propriétaire. Mais quand un huissier vient saisir cet appartement, Juliette se retrouve à la rue. Sa seule solution est un hôtel particulier à Montmartre que sa mère a acheté en viager à son nom il y a quelques années.

« Tant que je peux chanter, je peux survivre. Ce credo me suit depuis des années. Chanter m’évite de crier, de pleurer, de ressasser, de grignoter toute la journée, de me saouler trop vite, trop tôt ou trop souvent, d’embrasser n’importe qui. »

Le seul problème, c’est que la Mamie qui occupe cet hôtel est encore très en forme malgré ses 84 ans. Mais elle va quand même accueillir Juliette chez elle en échange qu’elle s’occupe d’elle et qu’elle lui chante des chansons. Juliette a donc le deuxième étage de l’hôtel pour elle toute seule. Auprès de Suzanne, Juliette va trouver une vraie famille. Un lien fort va rapidement se créer entre elles.

« Je ne supporterai jamais le regard malheureux d’un enfant. La voix voilée de ceux qu’on n’a pas écoutés et qui ne savent plus parler. Le cœur vide d’un homme qui pense qu’il ne mérite même pas de vivre. »

Ce que Juliette n’avait par contre pas imaginé, c’est qu’une troisième personne participe à cette cohabitation. Laszlo vit au troisième étage de l’hôtel. C’est le petit-fils de Suzanne et son petit chouchou. Laszlo est un homme mystérieux, solitaire et tourmenté. Un ours mal aimable et peu bavard qui sort très rarement de sa tanière. Les seuls moments pendant lesquels il baisse sa garde, c’est quand il passe du temps avec sa grand mère. Avec elle, Laszlo se montre doux, prévenant, tendre, attentif et délicat.

« La mort ne me fait pas peur, tu sais ? La seule chose qui me terrifie, c’est de le laisser seul, derrière moi. Sans personne pour le comprendre et prendre soin de lui. »

Entre lui et Juliette, ça fait des étincelles. Ils ne peuvent s’empêcher de se provoquer l’un et l’autre sans arrêt. Malgré cela, les secrets que cachent Laszlo intriguent Juliette. Il l’attire. Elle est bien déterminée à percer la carapace du beau brun ténébreux. Réussira-t-elle à faire entrer un peu de lumière dans la vie de Laszlo ? A le libérer de ses démons ? Suzanne sera une alliée de taille pour aider ces deux-là à s’apprivoiser.

« Tourne-la avec moi ! Embrasse-moi ! Serre-moi ! Engueule-moi ! Aime-moi ! Tout, je veux tout de toi ! »

Ce livre est encore une fois une merveille. J’ai passé un très bon moment riche en émotions avec ce drôle de trio. L’écriture des auteures est toujours aussi prenante. Leur histoire m’a conquise dès les premières pages. J’ai adoré le cadre dans lequel se passe l’histoire : Montmartre. Mon petit cœur a explosé une nouvelle fois grâce aux mots de ces deux auteures. Des mots toujours aussi beaux.

« Rien d’autre ne compte que la profondeur du regard, l’assurance de la voix et la pureté du cœur. Et des mains assez fortes pour toujours vous serrer, vous retenir. »

Je suis tombée sous le charme de tous les personnages. Suzette est tellement touchante. Derrière sa folie et son côté rebelle, se cache une femme qui souffre profondément de solitude. Son mari lui manque toujours, même 15 ans après sa mort. Son vécu apporte beaucoup à l’histoire. Cette mamie m’a autant fait rire qu’émue. J’aurais tellement aimé l’avoir dans ma famille.

« C’est étrange comme il y a une parfaite place pour moi entre les bras de cet imparfait-là. »

Juliette est une femme forte qui ne se laisse pas facilement marchée sur les pieds et qui n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Peu importe ce qu’il lui arrive. Mais elle souffre aussi de l’absence de sa mère. Elle manque d’une famille pour l’aimer. Auprès de Suzette et Laszlo, elle va trouver enfin sa place.

« Ça veut dire que tu veux bien te brûler les ailes avec moi ? Ouais, murmure-t-il. Les ailes, ça ne sert à rien. Toi et moi, on va garder les pieds sur terre et ne jamais se casser la gueule… »

Laszlo est un homme aussi dur que sensible. Il s’empêche de vivre à cause de son passé qui le ronge un peu plus chaque jour. Quand sa carapace se fendille, on découvre un homme au grand cœur plein d’attentions. J’ai fondu pour ses yeux couleur chocolat. Sa complicité avec sa grand-mère m’a beaucoup touché. Et sa petite sœur Leopoldine est une vraie bouffée d’air frais.

« Je t’aime depuis une éternité, Juliette. Je t’aime depuis que tu m’as défié, provoqué, bousculé. Je t’aime sans l’avoir voulu. Sans l’avoir cherché. Je t’aime parce que tu es une putain de bombe qui a tout fait péter dans ma vie, avant de lui donner un nouveau sens. »

J’ai adoré les paroles de chansons tout au long du livre aussi. Ça rend l’histoire encore plus vivante. Si vous aimez les romances avec de l’émotion mais aussi de la légèreté et des personnages imparfaits au grand cœur, je vous recommande grandement cette histoire. Croyez-moi, vous n’êtes pas près de vous ennuyer avec l’ours, la lionne et la Mamie déjantée !

« Laszlo… On n’a pas besoin d’être parfaits. Regarde-nous, on n’a même pas d’ailes… et on a pris notre envol quand même. »

Note : 5/5

 

Elsa

7 commentaires sur “(Im)parfait

  1. Suite à ton avis. Je me suis laissée tenter. Je l’ai précommandé hier soir, reçu ce matin. Vivement ce soir. Je n’ai encore jamais lu de livres de cette auteure.

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