Chroniques·Non classé

La vie en vrai

la vie en vrai

Auteure : Emma Green

Editions : Addictives

Sortie papier : 13/10/2022 / Sortie numérique : 27/10/2022

Résumé :

Et si s’accepter comme on est, c’était commencer à vivre pour de vrai ? 

À 17 ans, Louve est la victime des Royals, ces élèves populaires qui la harcèlent au lycée comme sur les réseaux sociaux jusqu’à la pousser au pire. Mais quand on touche le fond, il n’y a plus qu’une chose à faire : remonter. Aidée de sa famille, parfois maladroitement, Louve décide de rendre les coups et se rapproche du plus cruel de tous, l’intouchable Lazare Nightingale. Sous ses boucles brunes, Laz ne cherche qu’une chose : qu’on lui fiche la paix. Et tant pis si pour ça, il doit se montrer odieux. Mais il n’imagine pas encore que sous la fragilité de Louve se cache une guerrière. Ni que son attirance pour elle va peu à peu briser ses barrières. Emma Green nous plonge dans l’histoire d’un premier amour qui sauve la vie…

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur le tant attendu nouveau Emma Green : l’histoire de Louve, la fille de Léonore et Wolf de « PS : Oublie-moi ». Je l’attendais avec impatience. Et j’ai eu la chance de le découvrir en avant-première. Cette chronique attend depuis un mois d’être postée. Je suis contente d’enfin pouvoir vous la partager. Je remercie Carole des éditions addictives pour l’envoi de ce roman.

« C’est OK de ne pas jouer les guerrières tout le temps, de vouloir la paix parfois. Mais crois-moi, le monde n’a encore rien vu de Louve Larsson. »

« Quand la vie est dure, on se bat, Louve ! Quand on tombe, on se relève ! Quand on voit tout en noir, on court après la lumière ! »

Louve a 17 ans et vit à Boston, avec sa famille aimante mais maladroite, depuis quatre mois. Avant, elle vivait à Paris et y était heureuse. Louve avait une solide bande d’amis qu’elle a quittée avec le cœur serré, laissant tous ses repères derrière elle. Elle étouffe dans cette nouvelle vie. Depuis son arrivée à Boston, Louve vit un enfer au lycée mais aussi en dehors. Louve est victime d’harcèlement, d’insultes et d’humiliations de la part des Royals. C’est la paria du lycée. Elle est de plus en plus mal dans sa peau.

« Il est là, le piège. Plus tu fais semblant, plus tu encaisses en serrant les dents, plus tu mets du temps à en parler et plus tombes profondément. T’es foutue. Tu te retrouves coincée. Seule. »

Lazare a 18 ans et vit aussi à Boston, mais seul. Lui aussi est nouveau dans le lycée. Il a redoublé sa terminale. Mais les choses sont bien moins difficiles pour lui puisqu’il fait parti des Royals : l’élite du lycée, la bande à craindre, à respecter. Tout le monde l’admire, l’envie, le craint et le veut. Lazare ne couche jamais deux fois avec la même fille.

« C’est normal de se sentir mal à 17 ans. Ce n’est pas à toi de changer qui tu es. S’ils font ça, c’est pour détourner l’attention de leurs propres insécurités. Être différent, ça demande du cran. On est jugé quoi qu’on fasse. Si tu peux pas te foutre du jugement des autres, apprends à vivre avec. Il faut que ça glisse sur toi. Tu vas lui montrer et leur montrer à tous de quoi tu es capable. »

Si depuis quatre mois, Louve vit les pires moments de sa vie, elle demeure dans le silence et encaisse les critiques sur son physique, les blagues sexuelles et les incitations au suicide jusqu’à atteindre le point de non retour et chuter. Suite à cela, Louve va accepter de se confier à sa tante Willa. Sa mère étant surmenée et son père sans arrêt occuper à changer le monde. C’est Willa qui va lui donner la force de se battre. Et dès ce jour, Louve ne va plus se planquer, va oser l’ouvrir, et rendre les coups, s’attaquant au Royals sans se démonter.

« Le pire, c’est l’effet qu’elle me fait quand elle me tient tête. J’ai failli perdre la mienne. Failli l’embrasser comme un con, mettre mes mains partout sur elle. J’en crevais d’envie. Alors que tout ce que j’aurais dû faire, c’est lui coller la pression, lui faire peur, lui donner envie et de ne plus jamais m’approcher. Mais elle a aimé ça, je le sais, je l’ai vu dans son regard stupéfiant, son bleu était en feu. »

« Les yeux sombres de Lazare se promènent sur ma peau et la chaleur qui se répand en moi, notre proximité, son intensité me tourmentent. Je n’ai jamais ressenti ça. »

C’est Lazare qui sera sa première cible. Le pire de tous. Celui dont elle est la proie. Lazare ne cesse d’envoyer des horreurs à Louve sur les réseaux sociaux et de lui pourrir la vie. Louve le hait. C’est son meilleur ennemi. Elle va prendre un malin plaisir à envahir l’espace vital de Lazare, le rendant fou. Le but de Louve ? Savoir qui est vraiment Lazare pour le faire tomber. Elle sent qu’il n’est pas celui qu’il prétend et va tout faire pour le déstabiliser. Ne le lâchant plus, lui tenant tête et le défiant. Lazare pourrait être l’allié parfait pour trouver les failles des Royals. Louve veut les faire tomber les uns après les autres.

« Comme si elle pouvait mettre fin au harcèlement alors que c’est la loi du plus fort qui règne en maitre dans ce bahut et tous les autres. Comme si elle était plus forte que le système. Le but, c’est survivre. Les règles ? Il n’y en a pas. Si tu n’es pas assez fort pour ça, tu la fermes et tu attends que ça passe. Les coups, soit tu les donnes, soit tu les évites. Personne ne t’a demandé de changer le monde, Louve Larsson. »

L’occasion parfaite pour Louve pour en apprendre encore plus sur Lazare ? Se retrouver en binôme avec lui pour faire un exposé. Mais ce que n’avait pas imaginé Louve dans son plan, c’était de tomber amoureuse de son pire ennemi. Lazare lui fait perdre la tête. Mais Louve est déterminée à résister. De son côté, Lazare a bien du mal à admettre l’effet que lui fait la fille-loup.

« Je voudrais l’embrasser encore. Qu’il m’embrasse. Si bien et si fort. Revivre ce tourbillon-là. En fait, je voudrais ne faire plus que ça. Je n’ai jamais trop su ce que je voulais faire dans la vie mais si je devais remplir mon dossier d’orientation maintenant, je choisirais cet avenir précis : embrasser Laz Nightingale jusqu’à l’infini. Et plus encore. »

« Un jour, je te raconterai la fille que j’étais avant. Mais fais gaffe, Night, c’était pas n’importe qui. Tu pourrais tomber follement amoureux d’elle… »

J’ai eu un coup de cœur pour ce roman authentique, percutant et intense. Le début de l’histoire est si fort et émouvant. J’ai toute suite été transportée dans ce roman qui éveille les consciences, nous amène à réfléchir et véhicule des messages si puissants. J’ai eu bien du mal à passer à une autre lecture ensuite. Je n’avais pas envie de quitter les personnages qui m’ont fait ressentir toute une palette d’émotions : tristesse, rage, joie. J’avais toujours le roman en tête des jours plus tard. La vie en vrai, c’est le genre de roman que t’as envie de terminer tout autant que de le faire durer. La plume des auteures est toujours aussi riche, juste et addictive. A travers ce roman, le duo montre encore une fois la réalité du monde en abordant un sujet de société qui brise tant de vie : le harcèlement scolaire.

« Je ne sais pas si tu connais cette fille mais je suis fou d’elle. Je la trouve belle comme le jour et comme la nuit. Il suffit d’enlever une lettre à son prénom et tout est dit. Je ne connaissais que la haine, la fille-loup m’a tout appris de l’amour. Elle a changé le monde et elle a changé ma vie. Elle est si forte qu’elle arrive même à faire tomber la neige à Paris. Je l’aime, si elle savait… »

« Je t’aime aussi, Lazare, souffle-t-elle enfin dans mon cou. Tu es beau comme la nuit, intense comme le jour, fascinant comme les deux réunis, plein d’ombres et de mystères mais ton coeur est le plus pure qui soit. Et il est à moi… »

Les personnages sont attachants, imparfaits mais si vrais. Louve est une femme forte, coriace, déterminée et complexée. C’est la force de ce roman. Une vraie guerrière dont j’ai adoré suivre l’évolution. Avec elle, la relève des Larsson est assurée. Beaucoup pourront se reconnaitre en elle. C’est une adolescente comme tout le monde qui cherche sa place dans cette période souvent si difficile. J’ai souvent en envie de la rassurer. Lazare est un homme mystérieux, protecteur, envoutant et insolent. Il est difficile à cerner. Au fil des pages, il m’a surprise. Je suis tombée sous son charme. Entre Louve et Lazare, c’est aussi tendre que plein de piquant. J’ai aimé leurs réparties cinglantes et les voir se chercher. Ils ont fait battre mon cœur.

« Avant toi, je voulais simplement que les heures, les jours, les mois défilent et disparaissent. J’essayais de me dire : « Demain, tout ira mieux. », mais demain me semblait si loin. »

« En français, on dit « Tu es beau comme le jour. » Mais toi, Night, tu es beau comme la nuit. »

« Il peut bien essayer tout ce qu’il veut, tant qu’il me touche comme ça. Qu’il me sourit comme ça. Qu’il me regarde comme ça. Qu’il me fait me sentir vivante comme ça. »

Je ne peux pas terminer cette chronique sans parler des personnages secondaires, et notamment des personnages des anciens tomes que j’ai pris plaisir à retrouver. Je suis toujours aussi fan de Willa. Sa relation avec Louve est si belle. Elle trouve toujours les mots qu’il faut, ceux que bon nombre d’adolescents harcelés auraient besoin d’entendre. Mention spéciale pour Judith et son côté sans filtre qui me fait tellement rire, mais aussi au grand-père pas très doué pour écrire des sms. Je quitte la famille si atypique des Larsson avec un gros pincement au coeur. Entre confrontations, trahison, danger, menaces et provocations, cette romance est dure, belle et tendre comme la vie en vrai. Je ne peux que vous recommander ce roman incroyable, engagée et poignant tout comme toute la trilogie. En relisant cette chronique un mois après ma lecture, c’est toujours les mêmes émotions qui me parcourent. La vie en vrai restera une lecture marquante.

« Ce que je veux, c’est elle. Louve. Louve qui ne triche pas, Louve qui ne joue pas, Louve qui ne sait pas faire semblant de m’aimer quand elle me déteste, Louve qui me veut si fort quand j’ai la chance qu’elle me veuille encore. »

« Je ne veux plus passer à demain, lui murmuré-je. Je veux vivre aujourd’hui. Vivre pour de bon. Pour de vrai. Avec toi… »

« Si la vie en vrai ressemble à ça avec toi, je suis partant pour une vie toute entière… »

Note : 5/5

Quelques autres citations que j’avais vraiment envie de vous partager. C’était si dur de les sélectionner !

« Sa langue s’insinue dans ma bouche, je la goûte, la laisse me tourmenter dans des volutes grisantes et folles, enivrantes et sensuelles. J’adore ça. Mon corps n’est plus un fardeau lorsqu’il est entre ses mains, plaqué contre le sien. Il devient léger, brûlant, vibrant, frémissant. Plus vivant, plus habité qu’il ne l’a jamais été. Mes lèvres soudées aux siennes, mon corps soutenu par son corps, je ne suis plus la même. Ce n’est pas mon premier baiser, mais c’est le premier qui compte. Je n’ai jamais connu ça, une telle intensité, une telle brûlure à l’intérieur, et je serai prête à tout pour lui, à cet instant. Prête à tout pour mon plus grand ennemi. »

« Cette fille détient des pouvoirs que je n’imaginais pas. Elle m’a jeté un sort, ensorcelé corps et âme et j’ai un mal de chien à détacher mes yeux d’elle. Je me fous qu’elle se rhabille un peu si elle se sent mieux. Complètement, partiellement ou pas du tout nue, je la trouve parfaitement à mon goût. »

« Est-ce que ça s’en va un jour ce désir obsédant, ces images de nous, cette envie de me coller à lui ? Ce réflexe presque incontrôlable de vouloir respirer son air, retrouver son goût, sentir sa peau, supprimer toute distance et me fondre en lui ? Est-ce que ça finit par passer ? Est-ce que c’est seulement normal, ce sentiment entêtant, presque douloureux, qui envahit tout, mon corps, mon esprit, pour me remplir exclusivement de lui, tout le temps ? Est-ce que c’est ça, l’amour fou. Et est-ce qu’il en ressent seulement un dixième, un centième pour moi ? »


Elsa

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