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Interview #6 : Jeanne Pears

Hello !

On se retrouve pour une nouvelle interview. Et cette fois-ci, c’est Jeanne Pears, l’auteure de « Insupportable coloc » paru la semaine dernière en papier chez les Editions Addictives, qui s’est prêtée au jeu des questions-réponses. J’espère une nouvelle fois que cette interview vous plaira et vous donnera peut-être envie de découvrir son premier roman et peut-être son deuxième disponible seulement en numérique pour l’instant. Je vous laisse découvrir ses réponses.

 

 

1. Hello Jeanne ! Tout d’abord, merci d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions. C’est un plaisir de te faire une petite place sur mon blog. Pour commencer, peux-tu te présenter ?

Bonjour Elsa, le plaisir est partagé 😊.

J’ai 34 ans, je suis mariée et maman de deux garçons de 11 et 9 ans. Je travaille dans le milieu médical et mes horaires en décalé me permettent de bénéficier de pas mal de temps libre pour écrire, un luxe que je savoure.

J’ai eu la chance de voyager en Angleterre, Espagne, à la Réunion et aux États-Unis (mon pays de prédilection pour l’écriture). Je suis de retour dans mon Berry natal depuis sept ans maintenant, après une escale de 4 ans en Bretagne, sur Rennes, en attendant une prochaine aventure.

 

2. Depuis quand écris-tu ? Qu’est-ce qui t’en a donné l’envie ?

Cela fait une dizaine d’années. J’ai tout simplement profité de mon premier congé maternité pour me lancer. Je n’avais aucune attente particulière, juste coucher des idées, donner vie à des personnages, une histoire et voir ce que ça allait donner. Je n’écrivais pas autant qu’aujourd’hui. Cette passion est devenue plus dévorante encore pendant mon second congé maternité qui s’est transformé en congé parental. Et depuis je n’arrête pas, dès que j’ai un moment, j’écris, à l’ordinateur, à la main, en fonction des circonstances.

 

3. Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je réagis très facilement à beaucoup de stimuli : musique et paroles, passage d’un film ou d’une série, simple image, parfois même juste à la lecture d’un prénom dans un article ou dans un livre. Cela cause souvent ma perte, j’ai plusieurs histoires en cours, pas assez de temps dans la journée pour m’y consacrer.

De plus, j’aime inclure dans mes histoires des petites anecdotes qui me sont vraiment arrivées, des moments vécus, légèrement remaniés pour coller à l’histoire, mais pas tant que ça. Par exemple, dans Insupportable Coloc, quand Dominica parle de « La méchanceté des choses », il s’agissait d’une expression que mon arrière-grand-mère employait souvent. Je dirais donc que la vie m’inspire aussi.

 

4. Ton premier roman « Insupportable coloc » vient de sortir en format papier. Peux-tu nous en parler un peu ? D’où t’es venue l’idée de ce roman ? 

insupportable coloc

J’ai du mal à y croire !! C’est tellement une aventure incroyable. Colocs & Complications devenu Insupportable Coloc en broché s’appelait Sweet Madness quand je l’ai soumis à la maison d’édition, en référence au caractère de Dominica, l’héroïne de l’histoire.

Cela faisait plus de trois ans qu’il dormait sur mon ordinateur et je me suis décidée à retenter l’envoi. C’était mon histoire la plus aboutie, celle sur laquelle j’avais le plus travaillé et comme c’était ma première et bien j’y étais particulièrement attachée. J’avais la sensation qu’elle pourrait plaire parce que le personnage féminin principal est différent. Je suis heureuse que le comité de lecture et mon éditrice aient accroché.

Le roman est à une seule voix, on y fait la connaissance de Dominica, jeune femme blessée par la vie, qui gère son existence de manière un peu inconsciente et excessive. Elle est bien entourée, par sa bande d’amis et d’amies de toujours. Son quotidien va être bouleversé par l’arrivée de Rim, imposée par sa colocataire et amie Sophia. Autant dire qu’entre son caractère bien trempé et impulsif et celui de Rim, mystérieux, patient mais un peu intrusif, il va y avoir quelques étincelles. À son contact elle va s’ouvrir mais pour cela il faut se confier et faire face à ses démons, à ses problèmes, chose peu aisée pour elle. Au fil de l’histoire on découvre son passé, ses secrets et on apprend à connaître Rim en même temps qu’elle.

 

5. Quel est le personnage de cette histoire que tu as préféré construire ?

Dominica, of course. Je voulais un personnage féminin différent de ce que je voyais dans les nombreuses lectures que j’ai faites. Je sais qu’elle est chiante, parfois caractérielle et excessive, mais je trouvais intéressant de travailler sur son évolution au fil des pages, voir les changements qui s’opèrent au fil de sa prise de conscience, avec Rim, avec ses amies/amis et aussi avec sa psy. Elle énerve souvent, mais on compatit aussi. On l’aime et la seconde suivante on a envie de la secouer avant de pleurer avec elle, en raccord avec les montagnes russes qu’elle affronte.

Pour ce roman, la parole n’est donnée qu’à Dominica parce qu’avant d’être une romance, c’est son histoire à elle. Découvrir les tragédies et difficultés qu’elle a dû surmonter et en parallèle suivre la construction de son histoire avec Rim, celui qui va la faire changer d’avis sur les relations amoureuses, celui qui va lui donner envie.

 

6. Comment s’est passé le travail éditorial ?

Exceptionnellement bien ! Tout n’était que découverte pour moi.

Quand j’ai reçu le premier mail me disant que le roman avait passé le comité de lecture j’étais très excitée et puis quelques jours plus tard quand on m’a dit qu’il était sélectionné par l’éditrice, j’étais euphorique.

J’ai d’abord longuement échangé avec Maud, une des éditrices, au téléphone. On a discuté du contrat d’édition, de toute la démarche qui suivait, du fonctionnement. On me donnait quelques jours pour réfléchir, mais je n’en ai pas eu besoin !!

Mon manuscrit m’a été retourné avec annotations, remarques et réflexions. La trame de fond est très peu retouchée et rien n’est supprimé d’office. L’éditrice pose de bonnes questions, demande des précisions. On relit, beaucoup de fois 😊, on valide et on relit une dernière fois avant validation du Bon à Tirer. Ensuite j’interviens peu, le document part en correction et la maison d’édition me contacte pour parler titre, couverture et book trailer. L’ensemble du personnel est vraiment extra, agréable, à l’écoute, disponible. Je me répète sûrement, mais c’est vrai !

Et puis une fois lancé et bien entrent en jeu l’échange avec les lectrices et les blogueuses, la découverte des critiques avec un peu d’angoisse quand même. Il est important de prendre un peu de recul pour analyser l’ensemble. D’une manière générale, les remarques sont fondées et je les comprends parfaitement. Je m’en sers pour la suite, mais je sais qu’il est impossible de satisfaire tout le monde. Je dirais que le principal est que je sois fière de mon histoire, de mes personnages, du chemin emprunté.

 

7. Tu as également sorti un autre roman pour l’instant paru qu’en numérique : « Colocs & Sex Friends ». Peux-tu nous en as parlé un peu ?

Colocs & sexfriends

Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Sarah, une jeune femme pleine de vie contrainte de quitter Miami où elle habitait depuis la fin de ses études, et de revenir à Chicago, trouver refuge chez son frère Scott, après un événement traumatisant. Ce n’est pas son frère qui l’accueille mais un de ses colocs Jordan, flic célibataire et solitaire. L’attirance entre les deux personnages est immédiate mais Jordan refuse toute relation de couple, ils décident donc de devenir sex friends. Si début, ils arrivent à s’entendre, l’alchimie étant au rendez-vous, leurs sentiments vont évoluer (mais pas à la même vitesse !). Jordan ne peut donner à Sarah ce qu’elle souhaite, ce qu’elle attend et cela ne va pas bien se terminer.

Les deux personnages principaux sont particulièrement bien entourés, aussi bien par les amis et colocataires que par la famille. J’ai pris beaucoup de plaisir à construire chacun d’entre eux.

 

8. À quelle héroïne de tes deux romans t’identifies-tu le plus ? Et pourquoi ?

Si je ne peux en choisir qu’une, ce sera Sarah. Premièrement parce que physiquement je suis très très loin des origines dominicaines de Dominica ! Je partage avec Sarah le fait d’avoir des complexes, même si en vieillissant j’ai appris à les dompter et à ne plus y porter autant d’attention. Tout comme elle, j’aime beaucoup cuisiner et pâtisser, seule ou avec mes enfants. Je suis d’un naturel plutôt joyeux mais assez réservé et j’ai la chance d’avoir grandi dans une famille aimante et unie.

 

9. As-tu des rituels lorsque tu écris ? 

J’écris toujours en musique et si j’ai accès à une cafetière ce n’est pas mal non plus !

À la maison, j’ai pris pour habitude de réaliser un dossier pour chaque histoire, je prends des notes sur les personnages, leurs traits de caractère, leur famille, des points particuliers. J’étudie aussi la localité choisie. Je note toujours les grandes idées à la main, la direction que je veux prendre. J’aime le modèle mind mapping également, ça m’aide à la construction de l’histoire. Et puis je travaille systématiquement avec un plan, généralement en papier, sinon je raffole de Google Earth.

 

10. As-tu un prochain roman en préparation ? Peux-tu nous en dire quelques mots ? Est-ce encore une histoire de colocs ? 

J’en ai même deux !

En même temps que Colocs et Sex Friends, j’ai soumis deux autres romans. J’ai pris en compte toutes les remarques, réarrangé l’histoire en apportant les modifications nécessaires. Après plusieurs mois, je les ai envoyés à nouveau et cela a payé. Mi-mai, mon éditrice m’informait que j’avais fait du bon boulot et qu’ils me prenaient les deux.

J’ai reçu la première annotée le jour de la sortie d’Insupportable Coloc. Maintenant il ne me reste qu’à me plonger dedans à nouveau, retravailler dessus et elle verra le jour d’ici quelques mois en ebook. Et on recommencera ensuite avec la seconde.

Mon troisième roman ne sera pas une histoire de colocs. On fera la connaissance de Frank (un des meilleurs amis de Jordan de Colocs et Sex Friends) qui va être obligé de travailler avec Lexi, la fille qui lui a brisé le cœur des années auparavant. Nous resterons donc à Chicago et entrerons dans le milieu du hockey.

 

11. J’imagine que tu dois toi-même être lectrice. Peux-tu nous parler de ton dernier coup de cœur ?

Effectivement ! Je suis une grande lectrice. Je varie les genres : thrillers, policiers, romances (mon préféré 😊) et même bandes dessinées (Largo Winch pour n’en citer qu’une).

J’affectionne particulièrement les romans de Colleen Hoover. Tous ses livres sont des coups de cœur pour moi.

Ma dernière lecture est Crossing the Line de Simone Elkeles. Dans ce livre, on suit l’histoire d’un jeune homme qui ne vit que pour la boxe et qui veut partir au Mexique pour rencontrer son idole et obtenir qu’il accepte de l’entraîner. Il va rencontrer une jeune femme mexicaine et la suite on l’imagine. Tout au long de l’histoire il clame qu’il ne veut être le héros de personne, mais au contact de la jeune femme, il va changer et en devenir un malgré lui. J’adore la plume de Simone, je me doutais de la fin avec les indices distillés au fur et à mesure des pages, mais cela ne m’a pas empêchée de terminer en pleurs. Un coup de cœur et un coup au cœur. Je lui en ai d’ailleurs fait part et j’ai été plus que ravie qu’elle me réponde.

 

12. As-tu d’autres passions, en dehors de l’écriture ?

Comme je le disais plus haut, j’adore cuisiner et pâtisser, recevoir du monde. J’aime beaucoup tout ce qui a attrait aux loisirs créatifs avec les enfants, j’ai fait beaucoup de scrapbooking et je peins aussi, je réalise des tableaux Home Deco. J’adore aussi le cinéma et les séries télévisées. Est-ce que je suis une accro à Netflix ? Peut-être bien !

Je pense qu’on l’aura compris, j’adore les États-Unis, depuis très longtemps. J’ai beaucoup de livres sur le sujet, de guides et cartes touristiques, je regarde des reportages. En me plongeant dans Colocs et Sex Friends, je suis tombée amoureuse de Chicago, j’adore cette ville que j’ai eu la chance de visiter. Je suis devenue une fervente supportrice des Blackhawks, je suis leur saison, leurs résultats avec attention. Je n’ai malheureusement pas réussi à assister à un match lors de mes vacances là-bas, je me contente donc des diffusions sur la télé/internet.

 

13. Un petit mot pour la fin ?

Merci 😊.

Aux Éditions Addictives de m’avoir donné ma chance et de m’accompagner depuis presque un an maintenant.

Aux lectrices pour leurs retours enthousiastes et leurs petits messages d’encouragement.

Aux blogueuses pour nos échanges, leurs critiques constructives et motivantes, leur gentillesse et leur patience aussi quand je leur écris, leur pose des questions !

Et puis merci à toi Elsa. Ta chronique est la première que j’ai lue et elle m’avait fait tellement plaisir. Je regrette de ne pas avoir osé venir à toi lors de la soirée d’inauguration du Salon du Livre en mars dernier sur le stand des Éditions. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous rencontrer en vrai lors du prochain ?!

 

Vous pouvez retrouver Jeanne sur ses réseaux sociaux :

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C’est la fin de cette interview. J’espère qu’elle vous aura plu. Pour moi, elle a été très enrichissante notamment sur la partie concernant le travail éditorial. J’ai adoré les réponses bien détaillées de Jeanne. Je la remercie encore d’avoir accepté de répondre à mes questions en toute transparence. Et je compte bien lire ses autres romans. N’hésitez pas à aller vous aussi les découvrir. Vous pouvez retrouver mon avis complet sur « Insupportable coloc » ici. On se retrouve bientôt pour une prochaine interview.

 

 

A bientôt sur le blog.

Elsa

2 commentaires sur “Interview #6 : Jeanne Pears

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