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Fleurs de foudre

Fleurs de foudre

Auteure : Emily Kind

Editions : Addictives

Résumé :

Une seule règle pour survivre : ne pas jouer avec le désir.

Sur décision du juge, Yenna Ochoa, 20 ans, est envoyée dans un foyer fermé pour jeunes adultes. Sa dernière chance avant la prison… 

Situé sur une île minuscule dissimulée aux yeux du monde, Solanum est un vase clos où seul le manoir se dresse. Rien d’autre n’existe sur ce bout de terre. 

À peine y a-t-elle posé le pied que Yenna est prise en grippe par l’un des pensionnaires. Plus agressif que les autres, et plus énigmatique également, Liêm Casablancas paraît décidé à faire de la vie de la jeune femme un enfer. Sans raison apparente… à première vue en tout cas.

Si elle veut survivre les 365 prochains jours, Yenna va devoir composer avec les mystères de l’île, la violence, la corruption et, pire encore, un désir totalement inenvisageable pour un homme qui, clairement, semble ne lui vouloir que du mal.

Une tension insoutenable et totalement addictive !

Service presse

Avis :

Hello !

On se retrouve pour mon avis sur la nouvelle romance d’Emily Kind. J’avoue qu’après plusieurs retours des autres partenaires, j’ai un peu peur de me lancer dans cette histoire qui est apparemment très sombre. Mais en même temps je suis intriguée. Je remercie Andréa des éditions addictives pour l’envoi de ce roman.

« Crois-moi sur parole. Quand tu penses toucher le fond, dis-toi que tu n’as qu’effleuré la surface. Surtout que tu n’as pas l’air très douée pour te dégoter des… protecteurs. »

Yenna a 20 ans et vit à Bethel, en Alaska. Elle est orpheline depuis l’âge de deux ans et a grandi en orphelinat pour Autochtones. Yenna est inuit. Son entourage se limite à sa meilleure amie Sori.

« Les nouveaux départs sont pour les autres. Pour celles qui ont le choix. Les filles comme moi ne l’ont jamais. Au pire, on coule. Au mieux, on s’adapte. »

Liêm n’a pas une vie facile non plus. Il a grandi dans un orphelinat miteux en Pologne. Liêm a déjà plusieurs séjours à Solanum à son actif. Son premier séjour remonte à l’adolescence. Il a vu défiler beaucoup de monde et s’est construit une solide bande d’amis là-bas. Liêm connait toutes les horreurs que dissimulent cette île.

« Le truc, avec les cendres, c’est que, sous leur tapis sont souvent planquées des braises. Rougeoyantes et meurtrières. Or, il suffit d’un léger coup de vent pour qu’elles s’envolent avant de tout cramer. »

Yenna collectionne les allers-retours au tribunal depuis son adolescence. Suite à une énième connerie, Yenna est envoyée, sur décision du juge, à Solanum, une île sinistre et minuscule perdue au milieu de nulle part, pendant un an. Seule une maison aux allures de manoir est présente sur l’île. Et seule la navette peut leur permettre de quitter cet endroit. C’est la dernière chance de Yenna et d’autres jeunes adultes avant la prison. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que la prison serait bien plus douce que Solanum. Personne ne sait vraiment les horreurs qu’il se passe ici, hormis les pensionnaires.

« Tu sais ce qui me fait sourire ? poursuit Liêm en s’inclinant sur moi. C’est l’idée que tu te brises. Que tu tombes. »

« Voilà. C’est ça, de jouer avec le feu : Liêm Casablancas qui crame vos ailes. »

« Ne rêve pas. Je prendrai tout mon temps. Que tu te brises en des milliers de morceaux impossibles à recoller. »

Sur cette île, chacun des pensionnaires n’est plus rien. Leur libre arbitre leur est retiré. Pour survivre et espérer réintégrer le monde extérieur, ils doivent suivre le règlement. Pour Yenna, se retrouver ici est compliqué. Elle s’était jurée de ne jamais être enfermée de nouveau après l’orphelinat. Yenna compte faire profil bas et espérait passer inaperçue. Mais Liêm va toute suite la prendre en grippe. Il est déterminé à lui faire vivre l’enfer, à la briser sans que Yenna en sache la raison. Trouver sa place ici n’est pas simple pour elle. Les prochains mois s’annoncent longs pour Yenna.

« Liêm avait raison. Cette île, ses occupants… Ils n’ont qu’un unique but en tête : me briser jusqu’à ce que je ne sois plus que de la poussière au vent. Mais aucun d’eux n’a compris. Certes, je plie. Je ploie, mais je refuserai toujours de rompre. »

« On dit que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. C’est faux, un mensonge pour ne pas effrayer les enfants. À l’instant où je croise son regard veiné d’éclairs, je sais que la foudre est bel et bien là, entre nous. Et qu’elle annonce un tonnerre sans pitié. »

Yenna n’est pas du genre à se laisser faire. Elle va tenir tête à Liêm. Yenna a bien compris que c’était la loi du plus fort ici. Et c’est hors de question qu’on l’écrase, qu’elle soit une victime. Liêm refuse qu’on ait le dessus sur lui. Sauf que tout se complique quand la haine se mélange au désir. Mais construire une relation dans de telles circonstances, ça relève de l’impossible. D’autant que sur cette île, il est difficile de savoir à qui se fier. Ils sont tous prêts à tout pour survivre. Et les découvertes que fait Yenna au fil des jours, sont de plus en plus bouleversantes. Sera-t-elle assez forte pour survivre ?

« On joue avec le feu. Comme toujours, Ochoa. Voilà ce que l’on fait. Et tant pis si on se brûle. »

« C’est torride. C’est indécent. Sombre et sauvage. C’est elle, c’est moi… Totalement illogique. Interdit. Viscéral. Et fatal. »

J’ai beaucoup aimé cette histoire tumultueuse, sombre et mystérieuse. Je ne m’attendais pas à souffrir autant. Je suis sortie de ma zone de confort. C’est une vraie dark romance des premières aux dernières pages. L’atmosphère est malsaine, angoissante. Ce qui se passe dans ce roman est horrible. J’ai eu peur à de nombreuses reprises. J’ai ressenti tellement de colère. Il faut avoir le coeur bien accroché. L’auteure n’épargne pas ses personnages et nous non plus par la même occasion. Mais l’intrigue est tellement bien trouvée et originale. J’ai aimé être surprise. La plume de l’auteure est addictive. Elle m’a toute suite immergée dans son roman.

« J’ai toujours cru que le coup de foudre vous tombait dessus pour vous foutre à terre dans la foulée. C’est faux. Dans mon cas, il m’a transpercée, a pris tout son temps pour s’insinuer dans mes veines et me parasiter. Les corrompre et me marquer au fer rouge. Il est radical. Sans concessions. »

« Notre histoire, à Ochoa et moi, elle n’a rien de beau. Elle est constituée des cendres de passés trop compliqués à gérer, de violence et de tendances franchement pas très nettes. »

Les personnages sont complexes mais attachants. Ce sont des écorchés vifs qui ont déjà surmonté de nombreuses épreuves et ont appris dès leur enfance que seule la survie compte. Yenna est une femme forte et entêtée. J’ai aimé son caractère bien trempé. Liêm est un homme sauvage, magnétique et insolent. Entre eux, c’est chaotique, électrique et intense. La haine se mélange au désir. La tension est à son comble. Ensemble, ils vont renaitre de leurs cendres.

« Entre Liêm et moi, ce sont des étincelles qui menacent de prendre feu à tout instant. Correction : qui ont pris feu. Voilà pourquoi nous en sommes tous là. »

« On est toxiques, Yenna, martèle Liêm, ses maxillaires verrouillés. Ensemble ou séparément, on est nocifs. »

« Yenna, je te l’ai dit et redit, bordel ! Ce cœur que tu t’acharnes à vouloir ranimer est une terre brûlée. Il n’y a plus rien. Il n’y a jamais rien eu. »

Les personnages secondaires sont aussi tellement bien travaillés et si importants. J’ai eu du mal à savoir à qui me fier au fil des pages. Ils ont tous des fêlures si profondes. J’ai hâte de découvrir l’histoire de Circé et Khassian l’année prochaine. Mais va falloir que je me prépare psychologiquement. Entre vengeance, tortures, humiliations, interdit et amertume, cette histoire est puissante et pleine de suspense. Je me suis demandée jusqu’aux dernière pages comment elle allait se terminer. Foncez découvrir cette dark romance psychologique qui va vous faire frissonner. Vous n’en ressortirez pas indemne.

« On fait tous des choses vraiment moches. On le sait tous dans cette pièce, attaqué-je aussitôt. C’est l’unique moyen de survivre. »

« Ce qui nous relie est autrement plus dévastateur. Né dans la douleur, notre lien rayonne si intensément que n’importe qui se rapprochant trop près finirait en cendres. »

« Je t’aime, murmuré-je contre ses lèvres, bouleversée. Je t’aime à chaque instant. Je t’aime à en crever. Je t’aime quand tu es au creux de moi. Je t’aime quand tu es mauvais. Je t’aime quand tu essaies d’être doux. Je t’aime quand tu me fais du mal. Je t’aime quand tu me sauves. »

Note : 4,5/5

Quelques autres citations :

« Tu as déjà aimé quelqu’un si fort que tu en oublies même de respirer ? murmuré-je en effleurant le fil de sa mâchoire inférieure. Parce qu’avec toi, j’ai cette impression qui ne me quitte jamais, celle que je suffoque. Et tu veux m’empêcher de respirer en me gardant loin de toi ? »

« Ça, c’est nous. Bancals, dysfonctionnels, détraqués à cause de ce que nous avons vécu. Ça et tout le reste. Ce reste qui nous permet de vivre, et pas seulement de survivre. »

            

« Parce qu’on s’aime, on se déteste. On se venge, on se pardonne. On baise, on se fait l’amour. On s’emprisonne, on se rend libre. Seuls. Mais ensemble. »


Elsa

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