Chroniques·Non classé

Wild heart


Auteure : Lily Haime

Editions : Milady

Résumé :

Comment s’autoriser à aimer lorsqu’on est en colère contre tout le monde, et surtout contre soi-même ? 

« Es-tu en colère Gabriel ? »  Cette question, le docteur Grant la lui a posée pendant trois ans, à chaque début de séance, durant toute sa détention au centre correctionnel de Red Wing. Quand Gabriel en sort, elle reste dans sa tête comme un disque rayé. Bien sûr qu’il est en colère, il l’a toujours été et il l’était surtout au lycée, où il voyait Vicky, ce garçon un peu trop souriant, un peu trop heureux. Ce garçon aux habits colorés, aux yeux gris, et qui semblait le regarder différemment. Un jour, Gabriel l’a poussé un peu trop fort. L’instant d’après, Vicky gisait au bas d’un escalier, sa jambe brisée. Handicapé, à jamais… Depuis qu’il est sorti du centre correctionnel, Gabriel essaie de refaire sa vie. De travailler dans un garage. De renouer des liens avec sa soeur. Il écrit des lettres, aussi, des lettres d’excuse qu’il n’envoie jamais. Il se bat pour trouver un certain équilibre et contrôler cette rage qui le dévore… jusqu’au jour où, par hasard, sa route recroise celle de Vicky. 

Avis :

Hello !

On se retrouve pour un nouvel avis sur une romance M/M. Je veux en lire de plus en plus. Et cette auteure est une adepte de ce genre. J’avais vraiment envie de découvrir sa plume.

Gabriel a passé 3 ans en centre correctionnel pour avoir poussé un de ses camarades dans les escaliers à l’âge de 15 ans, l’handicapant à vie. Cet événement l’a profondément marqué. Il reste enfermé dans sa culpabilité. Il n’arrive pas à se pardonner même encore 7 ans plus tard. Il fait des cauchemars chaque nuit. La rage le ronge. Il est incontrôlable. Toujours en colère. Dur avec lui-même. Il a été conditionné pour ne jamais montrer ses faiblesses. 

« Vicky était le plus redoutable de mes adversaires, et chaque minute avec lui me rapprochait de la folie, de la défaite. Du black-out. »

Il se perd dans les combats clandestins pour faire tout sortir. Des combats de plus en plus dangereux. Jusqu’où ira-t-il ? La violence a toujours gouverné sa vie. Sa mère l’ayant abandonné. Son père étant instable. Ses vrais parents sont sa sœur et son mari. Toujours présents malgré le comportement de Gabriel. 

« Chaque victoire est un combat, tu sais. Chaque victoire prend un peu de moi. Un peu de chair. Un peu de sang. Mais ce n’est rien comparé à l’intensité de ton regard. J’aurais voulu ne jamais le revoir. Ne jamais me rappeler ce qu’il me soufflait lorsque nous étions au lycée. »

Chaque nuit, il va de femmes en femmes. Mais aucun ne le satisfait. Il lui manque la passion. Quand il recroise Vicky, ça le chamboule. Ses pensées dérivent sans cesse vers lui. Mais comment aimer quelqu’un en s’en voulant chaque jour en voyant son handicap ? 

« Mais il n’avait rien compris, évidemment. Parce que mon bonheur était une plante fragile qui poussait sur une terre goudronneuse. Qu’un rien pouvait l’écraser. Il suffisait de comprendre ce que Vicky endurait encore chaque jour et à chaque pas, pour voir que nous n’étions que du vent. »

Gabriel manque terriblement de tact. C’est une tornade qui fout tout en l’air sur son passage. Il va se retrouver avec un poids énorme sur ses épaules. Vicky va être son ancre. 

« Je t’aime, je t’aime. Mais rien n’est anodin, rien n’est sans douleur. Parce que quand je te vois, tout me chamboule, tout me bouleverse. Je te veux et ça me blesse. Je t’aime comme un éclat de colère, comme une lueur de fureur. Comme l’ombre d’une douceur à laquelle il fait bon de se couler de temps en temps. »

Vicky est un homme tellement bon avec un coeur énorme. Il n’en a jamais voulu à Gabriel. Il lui a pardonné depuis le début. Et il était même secretement amoureux de lui depuis qu’il avait croisé son regard. C’est la douceur de l’histoire malgré son look décalé. 

« J’ai passé près d’un an à te provoquer. Je te souriais, je te poursuivais. Je voulais que tu me voies. Que tu me remarques. Et j’y arrivais à la perfection. Tu n’avais que quinze ans, mais pour être honnête, je m’en foutais. Je te voulais, malgré tout ce qu’on avait pu me dire à ton sujet. J’étais amoureux de toi, j’étais prétentieux et je me foutais que tu sois en colère, mal ou acculé par mes sentiments. Je ne voyais rien d’autre que toi, point barre ! Parce que je ne voulais rien d’autre que toi, Gabriel ! »

J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. La relation entre les personnages est tellement intense. Il y a une vraie alchimie entre eux. La plume de l’auteure est magnifique. 

« Je suis fou de toi et ça me bousille ! Mais j’ai besoin d’intensité, tu comprends ? Je ne veux pas de ta mesure, de ta raison. Ta douceur, je l’adore, mais seulement si elle suit un peu de passion, bordel ! Ta tendresse, je la veux, mais montre un peu de férocité avant ça ! »

C’est aussi l’histoire d’une famille si touchante qui m’a fait verser ma larme. Je ne m’attendais tellement pas à cela. J’ai eu mal au cœur. Cette histoire est bouleversante mais belle. Je vous la recommande vraiment. 

« Même si au bout du compte, ils en souffraient. Mais la douleur ne faisait-elle pas partie de chaque mot d’amour ? On tombait amoureux. On se cassait la gueule. On s’écorchait. On se mettait à vif. On se débattait dans un labyrinthe de sentiments. On se heurtait sur chacune de nos émotions. Quand on n’avait plus mal, c’était qu’on avait cessé d’aimer. »

Note : 4,5/5

Citations : 

« Je ne me sentirais libre nulle part. Mes barrières, je les portais en moi. C’était des barreaux en acier trempé auxquels je m’agrippais avec fureur pour essayer de les briser, ou même de les faire bouger légèrement. Mais ils restaient là, immobiles, solidement ancrés. Il y avait bien un verrou quelque part, une serrure et une clef. Mais j’étais incapable de faire autre chose que de me frapper la tête contre les murs en m’imaginant qu’à un moment, je taperais assez fort pour effriter le ciment et y faire un trou. Peut-être qu’un jour, je pourrais m’échapper de moi-même. »

« Il envahissait un espace que je pensais garder vide. Que je ne voulais pas remplir, et sûrement pas faire déborder, comme si d’un coup, tout était trop. Trop fort, trop étouffant, trop intense. Trop lui. »

« Les excuses n’effaçaient pas tout. Elles n’étaient pas un rideau derrière lequel on pouvait se cacher quand on avait fait n’importe quoi. »

« Avec toi, je me sens plus fort, Gabriel. Je me sens protégé et aimé. C’est tumultueux, souvent impétueux et de temps en temps un peu rude, mais tu oublies tout ce qu’il y a d’autre. La douceur, l’affection, l’amour. Je peux compter sur toi n’importe quand ; je sais que lorsque je vais te voir, je me sentirai de nouveau entier, parce que tu sauras redonner vie à ce que je croyais éteint. Tu allumeras les lumières – mes lumières – toutes, et je pourrai enfin voir. »

Elsa

4 commentaires sur “Wild heart

  1. Je l’ai acheté lors de la promo de cet été. C’est le premier M/M et le seul pour l’instant que j’ai lu et j’ai adoré !! Pourtant, le M/M ne m’intéressait pas trop mais l’histoire est très bien faite et Gabriel et Vicky sont adorables et se complètent.

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